Dans la première partie, nous avons fait le tour des activités nécessaires en vue de la reprise des circulations saisonnières. Elles devaient, comme de tradition, débuter dès le 1er mai, mais Corona oblige, ce début est repoussé à une date inconnue….
Les activités des bénévoles au Fond-de-Gras sont également suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Un certain nombre de projets se trouvent donc en attente.
Cette locomotive acquise auprès des Chemins de fer belges (SNCB) en 2004 assure un service hors horaires normaux, mais est régulièrement sollicitée. Alors que l’entretien se limitait aux interventions courantes, il est devenu temps de s’en occuper plus en détail : les divers filtres ont été remplacés, les injecteurs de carburant envoyés à un atelier spécialisé de la SCNB pour vérification et remise en état, vérification des réglages du moteur, etc. Dans ces tâches où il n’y a guère d’expertise auprès du Train 1900, nous avons sollicité l’aide d’un professionnel belge bien connu dans le cercle des préservations ferroviaires : M. Pierre Herbiet. Par ailleurs, les organes essentiels du système de freinage (manettes, etc) ont été remis pour révision à la SNCB. Une date de remise en service ne peut être indiquée, mais en principe la locomotive devrait être prête pour le démarrage de l’exploitation.
L’examen de cette locomotive, après son échéance quinquennale fin 2017, laissait entrevoir des travaux majeurs sur la chaudière. Après prise de différents avis, il s’avérait indiqué de procéder à un remplacement du foyer et d’une partie de la boîte à feu (enveloppe extérieure de la partie arrière de la chaudière) plus des entretiens moins importants sur d’autres composantes. Alors que beaucoup de travaux ont pu être réalisés sur site, respectivement avec des sous-traitants habituels, l’intervention sur la chaudière a dû être confiée à l’atelier au Royaume-Uni avec lequel nous avons déjà collaboré plus d’une fois. L’investissement est évidemment conséquent et dépasse les moyens du propriétaire. Une convention passée entre celui-ci et AMTF réglant les travaux et l’utilisation future de la locomotive sur site a permis de décrocher une aide de la part du Ministère du Tourisme.
Au mois de février, la chaudière est enfin revenue au Fond-de-Gras et a été sommairement placée sur le châssis. Des adaptations pour son installation correcte et la fixation furent réalisées et un essai d’allumage devait être effectué. A ce moment, tous les préparatifs ayant été pris, vint le Lockdown…
Cette locomotive a fait l’objet d’une grande réparation de 2007 à 2012.
Depuis lors, elle a parcouru plus de 6.000 km, sans incident. Mais sa période quinquennale étant échue, elle est au repos forcé depuis novembre 2018.
On envisage de la remettre en service à l’horizon 2022. Un certain nombre d’interventions sont nécessaires d’ici là : échange du faisceau tubulaire, remplacement de quelques entretoises, corriger la distribution de la vapeur imparfaite en marche arrière. Par ailleurs, la révision de toutes les armatures est nécessaire pour avoir une locomotive aussi fiable pour la prochaine période quinquennale.
Désormais, les tubes ont été démontés, les accessoires comme compresseur, turbogénérateur électrique, niveaux d’eau ont été déposés et leur révision se poursuit… dans la cave d’un membre pour ce qui est moins encombrant. En attendant ….
Cette locomotive était exposée à l’intérieur du site ARBED Belval de 1974 à 1993.
Comme elle se dégradait de plus en plus et qu’il n’y avait plus d’intérêt du côté ARBED d’y investir pour sa conservation, AMTF l’a achetée et transférée au Fond-de-Gras par grue et semi-remorque en juillet 1993. Depuis lors, elle était garée à l’abri au fond du dépôt en attendant une opportunité.
En 2019, on songeait que le moment était venu de s’intéresser de plus à son état et de monter le cas échéant un projet de restauration complète.
Dans un premier temps, la chaudière a été détubée pour en reconnaître l’état de conservation. Un nettoyage grossier n’a pas révélé d’anomalie flagrante, ni du côté feu, ni du côté eau. Les tiroirs ont été ouverts : pas de constat négatif majeur. Ce sondage est fait en étapes pour éviter qu’après un démontage complet on se retrouve avec un tas de pièces et la conclusion éventuelle qu’une restauration n’est pas faisable ou du moins difficile à financer. Comme les autres projets les travaux sont suspendus.
Les deux projets à long terme à l’atelier ProActif réduit au chômage lui aussi sont en attente :
Ce projet d’une grande révision est devenu nécessaire suite à la longue période d’utilisation sans intervention majeure. C’est en 1996 que l’autorail a été transféré du Chemin de Fer des 3 Vallées (B) vers le Fond-de-Gras. Quelques réparations incontournables furent effectuées et une utilisation intensive suivit pendant des années.
Début 2015, l’autorail est entré dans l’atelier de ProActif.
Actuellement, la partie truck moteur est achevée : révision par des ateliers spécialisés du moteur Diesel, de tous ses accessoires, des essieux, du pont moteur, des ressorts, des amortisseurs, des composantes du système de freinage. En interne par ProActif : nettoyage, décapage et mise en peinture, remontage, renouvellement de l’ensemble du système pneumatique, remise en place du truck moteur sous la caisse.
Côté caisse : enlèvement de tout l’intérieur du compartiment voyageurs, enlèvement des tôles du plancher corrodées et de l’extérieur de la carrosserie, renouvellement des escaliers d’accès, réfection des portes, décapage, nettoyage et mise en peinture de l’ossature de la caisse et du toit.
Avant le confinement, l’adaptation et le renouvellement des conduites de refroidissement et de chauffage ont été préparés. On attend la reprise…
Ce serait un projet à longue échéance, AMTF en était conciente lorsqu’en 2007 elle fit l’acquisition de cette voiture auprès de la Deutsche Gesellschaft für Eisenbahngeschichte (DGEG) à Bochum. C’était un modèle omniprésent sur le réseau luxembourgeois jusque vers 1960, mais aucun exemplaire n’en n’avait survécu. Voilà la motivation pour aborder ce projet en commun avec l’équipe de ProActif déjà expérimentée par plusieurs projets de restauration de voitures. Le début en fut janvier 2013.
A ce jour toute la partie mécanique (châssis, trains de roues, suspension, choc et traction, freinage) a été traitée.
Il était clair que l’état de la structure en bois nécessitait un renouvellement complet. La vieille structure ne servit plus que de modèle et pour récupérer des pièces en métal. Cette structure avec les portes et la toiture sont achevées, y compris la confection, mise en peinture de base et la fixation des tôles extérieures. A l’intérieur ProActif a reconstruit les séparations internes dont l‘installation en grande partie réalisée a dû être interrompu mi-mars.
Quand le travail peut reprendre sur ce projet, il faut compter avec deux années supplémentaires avant que cette voiture reprenne service.
AW 28.04.2020.